Le réveil 'spécial' de Syphilis.

par **MJ-Athan'Shetek** Mer 23 Nov - 17:41

Syphilis se réveilla à l'aube, comme toute petite jeune fille après une bonne nuit de sommeil. Sauf qu'il lui fut impossible de se rappeler ce qu'elle avait fait la veille voire bien des jours avant. En fait, elle se réveillait avec presque autant de sensations mémorielles qu'un bébé à la naissance. Alors le fait de constater brusquement qu'elle avait un corps masculin, adulte et handicapé de surcroît, la choqua grandement. Muette de surprise, elle se demanda comment cela se faisait, puis finit par se souvenir de son pouvoir. Elle était venue dans le corps de cet homme mutilé, laissant son propre corps en arrière. Mais pourquoi, ça elle ne le savait plus.
Quand à son environnement, il constituait en une couche sommaire dans les ruines d'une maisonnette, un peu de nourriture était posé à côté.

par **Syphilis** Mer 23 Nov - 19:50

En ouvrant les yeux, Syphilis ne comprenais pas ce qui se passait, et voulant toucher son front pour voir si elle n'avait pas de fièvre, elle découvrit avec horreur que son bras gauche avait disparut. Pire que ça, elle n'avais pas son corps réel et apparemment son ancien propriétaire avait été mutilé par le feu. Elle commença à penser à un cauchemar, et par tout le moyens, elle essayait de se réveiller. Elle avait beau se pincer les joues, elle ressentait bel et bien la douleur. Où était-elle? Que faisait-elle ici ? Était-elle seule ? Une multitude de questions se bousculaient dans sa tête. Enfin, dans la tête de ce corps à moitié calciné. La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. Ces quelques mot l’aidèrent à surpasser la douleur tant physique que morale. Elle devait faire fi de tout pour survivre e bien qu'elle n'ait pas son corps, elle avait bien toute sa tête.

Reprenant ses esprit petit à petit elle se souvint enfin qu'elle avait un pouvoir des plus étranges, celui de permuter son esprit avec celui d'autres individus, voir même animaux. Ce qui entre nous est dégradant et très désagréable.
Baissant et secouant la tête, les yeux mi-clos Syphilis dit ces quelques mots : Notre âme tire sur notre chair comme un navire sur son ancre. Elle ne laisserais pas ce corps couler tel un navire en perdition. Ajoutant : Fluctuact Nec Mergitur.

Se sentant faible elle se rappela aussi que si elle ne trouvais pas son corps d’origine rapidement, elle pouvait en mourir et la seule façon de survivre serait de sauter de corps en corps condamnant de ce fait le corps de chaque hôte non seulement à rester dans un corps étranger, mais aussi à mourir en quelques jours. Pouvait elle vivre avec ça sur la conscience ? Pour se rassurer, elle se dit que vivre avec sa conscience, c’est comme conduire avec le frein à main.

Après un long moment pour se remettre de ses émotions, Syphilis regarda autour d'elle et vit de quoi se rassasier, et sans perdre une seconde elle se mit a boire et à manger.

Une fois son "festin" terminé, regardant la pièce où elle se trouvait, elle se dit que malgré l'aspect glauque des lieux, ils ne manquaient pas d'on coté artistique, un genre de mise en scène horrifique très réaliste. pensant que l'art évoque le mystère sans lequel le monde n'existerait pas, elle prit quelques secondes pour admirer l'endroit. Je ne dois pas perdre mon temps à rêvasser, tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Syphilis fouilla rapidement les lieux. Avec un peu de chance elle pourrait trouver plus d'indications sur ce lieu et la raison de sa présence ici dans se corps délabré et avec un peu de chance une arme de fortune en cas d'attaque. Puis, après, elle tenterait sa chance en entrouvrant la porte.

par **MJ-Athan'Shetek** Mer 23 Nov - 21:26

Syphilis examina soigneusement le corps et les lieux où elle était. Mais sa vue n'était pas parfaite, l'oeil gauche étant mort. Néanmoins elle put voir quelques vêtements au pied de la couche; ressemblant plus à des guenilles qu'à une tenue digne de ce nom: un caleçon, une chemise jaunie (elle avait dû être blanche autrefois), un pantalon élimé en bas des jambes, une paire de bretelles, un gilet sans manche en peau de mouton et une casquette. Continuant ses investigations, elle trouva plus loin dans la pièce un sachet contenant une poudre brune d'où venait une odeur musquée. Et rien qui pouvait servir d'arme. Essayant de savoir où elle pouvait se trouver, Syphilis entrouvrit la porte et la première chose qu'elle vit fut une étrange construction métallique. Cela avait dû être conçu pour être en mouvement mais son immobilité était complète et vu la rouille qui rongeait la structure, cela ne pourra jamais fonctionner de nouveau sans se détruire immédiatement. La 'jeune fille' vit ensuite qu'un sentier descendait une pente jusqu'à des semblants de maisons plus loin.

par **Syphilis** Mer 23 Nov - 23:34

Syphilis referma doucement la porte. Avant de partir, elle voulait changer d’accoutrement et emporter quelques provisions. Elle enleva la blouse blanche qui recouvrait son corps et découvrit avec stupéfactions le spectacle macabre qu'offrait ce corps malingre et mutilé dans le quel se trouvait son esprit. Quel horreur ! En plus j'ai un kiki, eww ! On était loin de la femme callipyge aux courbes parfaites qu'elle serait devenue si elle n'avait pas égaré son corps d’origine. Dégouté de voir l'anatomie dont elle était pourvu pour le moment, elle enfila rapidement le caleçon. Ouf ! La vue de ce sexe rabougri avait surement abimé son dernier œil. Elle enfila tant bien que mal le reste des vêtements qu'elle avait pu trouver. Grrr ! C'est pas facile avec un seul bras. Je préfère le vert, mais ces haillons feront l'affaire pour le moment. Continuant de se parler à elle même, Syphilis empaqueta, toujours d'un bras, quelques provisions et un peu d'eau dans la blouse essayant de constituer in petit baluchon. Histoire ne na pas avoir que son cul et ses dents pendant son futur périple pour trouver un meilleur corps de substitution. Elle n'y était pas allé avec le dos de la cuillère, le baluchon était un peu trop lourd et elle du enlever un peu de bouffe avant de pouvoir le transporter sans problèmes.

Enfin prête, Syphilis entrouvrit la porte de nouveau puis se glissa à l'exterrieur. C'était clair dans son esprit, si quelqu'un l'interpellait, elle ne dirait rien. Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. De plus, ce sont toujours les cons qui l'emportent. Question de surnombre. Donc l'un dans l'autre, elle devrait s'en tirer avec un peu de chance. C'est parti !

Après avoir fais quelques pas à extérieur, Syphilis aperçut une bâtisse non loin. Il y aurait peut être de la vie vers là bas. Sans perdre de temps, Syphilis marcha discrètement vers cet endroit.

par **MJ-Athan'Shetek** Jeu 24 Nov - 6:08

L' "homme" qu'était Syphilis se mit en route vers la plus proche maison. De fait il se trouva en position de voir tout le village. Les bâtiments, faits de bois et de beaucoup de tôles, formaient une espèce d'ovoïde coupé en deux dans la longueur par une rue. Deux autres constructions métalliques semblables à celle juste devant la petite ruine dépassaient dans le paysage. Une à droite du village, l'autre dans sa moitié gauche, entourée par un petit groupe de constructions plus importantes.
Syphilis arriva au niveau de cette maison qu'elle avait choisie comme repère: une petite maison faite de tôles avec une fenêtre en longueur sur sa façade; derrière, un abri protégeait ce qui semblait être un atelier. Au dessus de la porte d'entrée, une planche indiquait en lettres peintes en noir:
Carl, menuiserie pompes funèbres.

par **Syphilis** Jeu 24 Nov - 12:07

Syphilis, sous sa forme actuelle, savait que ça ne serais pas facile de se faire accepter, mais bon, elle décida de tenter le coup. Elle prit son courage à deux mains ... une main, et s'approcha son oublier de cacher son balluchon au préalable.

Tapant à la porte du menuisier de son bras restant, elle demanda : Y'a quelqu'un ?

par **MJ-Athan'Shetek** Jeu 24 Nov - 14:35

Syphilis dut s'y reprendre à deux fois à frapper à la porte avant que le menuisier/croque-mort ne vienne ouvrir. Les yeux embrumés de fatigue, l'homme (âgé et avec une espèce de grimace sur le visage indiquant qu'il n'a plus de dent) était simplement vêtu d'une longue chemise de nuit.
C'fe n'est pas vini fe vavar...Pav le neufiève enver! Vous, ifi?
La terreur fit reculer le vieillard jusqu'au fond de sa boutique; heurtant une cloison avec le dos, il n'alla pas plus loin mais ses jambes se dérobèrent alors et il se retrouva d'un coup sur son céans. La porte d'entrée demeurait ouverte.

par **Syphilis** Jeu 24 Nov - 20:52

Sans perdre de temps Syphilis referma la porte et usa de son pouvoir d'hypnose pour calmer le vieil homme. Ne vous en faites pas, je suis là en ami. J'ai besoin que vous m'éclaircissiez la mémoire.
S'approchant et tendant la main. Levez vous je vous en prie. J'ai besoin de vous pour savoir ce qui c'est passé. Pouvez m'aider et me dire où nous sommes s'il vous plait monsieur.

par **MJ-Athan'Shetek** Jeu 24 Nov - 21:15

Le pouvoir d'hypnose fit effet et le vieux croque-mort se calma. Acceptant la main tendue, il se releva et invita son 'visiteur' à le suivre dans la pièce qui regroupait toutes les fonctionnalité à vivre: un lit, une armoire, une table, trois chaises, un vieux fourneau, un buffet, une petite bassine, des accessoires comme une planche portant savon, blaireau à raser, une pile de linge sur un tabouret; tel était l'appartement du vieillard. Celui-ci sortit une cafetière émaillée de son buffet et commença à préparer le breuvage.
Bon. Vous f'êfes vivant, dong? Ve m'addendais au convraire. Faut dive que lofque l'on vous a vrouvé, vous freviez de vièvres; j'avez délivé des foves comme quoi v'étiez une ville; q'vous aviez fui un bombadement et qu'fe mutivé vous va saufé la vie en vous ovrant fon corps. V'ais vien comfrit et pis j'men vout. Mais palait qu'là il vous veste que deux vours à vivre. Au vous d'auvourd'hui.

par **Syphilis** Jeu 24 Nov - 21:49

Syphilis posa son séant rabougri sur l'une des vieilles chaise en se tenant l'épaule gauche. Son bras manquant la faisait souffrir et l'on pouvait apercevoir ses yeux devenir humides. Elle soufrait d'hallucinose, le syndrome du membre fantôme.
Voyant le propriétaire commencer à préparer une boisson elle dis la voix légèrement sanglotante : Juste un verre d'eau pour moi s'il vous plait. Le café, c'est pas conseillé pour les enfants.

Le langage du menuisier était pour le moins étrange voir même cocasse. Syphilis rigolait intérieurement et un sourire un peu moqueur empêchait ses larmes de couler. Elle devait se concentrer pour comprendre ce qu'il disait.

*Mince, une idée, il me faut une idée.* Pensait-elle. Et après une brève hésitation Syphilis dit : En fait je me nomme Jacob, et effectivement ma petite fille et moi avons été victime d'un bombardement. Malheureusement la pauvre enfant est morte et comme vous pouvez le constater, j'ai été gravement atteint. La fièvre et la tristesse m'auront probablement fait délirer. De plus j'ai de graves troubles de la mémoire depuis cet accident et je ne sais plus trop quoi faire ni où aller.

par **MJ-Athan'Shetek** Ven 25 Nov - 5:58

Le vieil homme offrit donc un peu d'eau à 'son visiteur' et continua à préparer le café pour lui. Il semblait maintenant ne plus savoir quoi dire. Puis il finit par reprendre la parole.
Von. Pouv l'heufe vous êves le bienvenu fez moi, mais veftez izi et vous povenez pas; le temps que v'efpligue la fove aux aufres. Au vait, ifi f'est le villave des frois dellicks.

par **Syphilis** Ven 25 Nov - 7:15

Buvant son verre d'eau, Syphilis ... heu Jacob continuait sa discussion avec le menuisier. Je vous remercie grandement Monsieur ... Quel est votre nom au fait ?

Je préfèrerais que vous gardiez mon existence pour vous, je ne veut pas attirer les regards sur moi. Les personnes nous ayant bombardé ma petite fille et moi on peut être des contacts ici, et je ne veut mettre en danger personne. De plus je ne compte pas rester longtemps dans les parages.

Le village des trois déclics ? Pourquoi un tel nom ?

Pouvez vous me parler un peu de ce village et des gens des environs s'il vous plait ? Les personnes influentes, celles dont je devrais me méfier et celles en qui je pourrais avoir confiance. Aussi s'il y à des gangs dans les environs et quels sont leurs secteurs d'activité. Et si vous connaissez un peu de choses sur les villages alentours. Je vous en serez très reconnaissant.

Syphilis devait rapidement trouver un nouveau corps hôte, mais elle n'avais pas envie d'emprisonner l'âme d'un innocent dans ce corps dégradé. Elle estimais sa survie dans ce corps à cinq jours grand maximum, et c'est bien plus que nécessaire pour trouver dans ce monde chaotique une personne assez méprisable pour que sa perte ne dérange personne voir même réjouisse les gens.

par **MJ-Athan'Shetek** Ven 25 Nov - 12:28

Moi f'est Farl, gomme égrit fuv mon enfeigne. Gand à gader vovre efzistenfe zegrède, brezgue dout le monde ifi la gonnait; y a guèfe g'les envants à pas savoiv. F'est le villave des drois dellicks, pas des vrois déglics, f'est à gauve des majines; devaient pomper du bédrole mais nava!
Ayant fini le café, Carl s'en versa une tasse sans sucre et la but lentement. Assis maintenant en face de sa visite, il prit une inspiration. Visiblement il allait parler pendant un long moment.
Bon, ifi on est pas zi nombreux: zent-garande berzonnes au bluv. D'imbodant il y a monzieur Mulligan gui est le vef du villave. Un brave homme fort gomme un daureau et jusde; il est auzi le juge. Il y a enzuide le bède Leilly gui vait ovvize de prèdre. Y a la vamille jamblain gui dilige le lanch vel l'est. Y a envin les vrèves Munch; l'ainé, Garl, f'est moi; il y a Gustav mon cadet gui z'oguppe du gommerze avec les autres gommunaudés et nodre benjamin Adolf gui maindient nos mavines en vie avec zon atelier de méganigue. Gand à gui vous bouvez vaive gonfianze, ve divais prefque dout le monde; ze zela blus labide de dive de gui vous mévier: zurdout d'un zale dybe du nom de Pat Bull! V'est un dordu de la pive espèce, gosteaud, violent et pas finaud. Il vit pas dans le villave mais il vient de temps z'en demps vlanquer la pagaille. Pouv les auvres villaves ve vais pas trop. Vaut mieux demander à mon vrère Gustav.

par **Syphilis** Ven 25 Nov - 17:48

Merci Karl. Tendant le seul bras qu'il lui restait pour lui serrer la main. Je vais aller voir votre frère. Mais avant, pouvez vous me décrire plus précisément ce Pète Boule un peu plus, que je change de chemin si je le croise.

par **MJ-Athan'Shetek** Ven 25 Nov - 21:46

Vooouuuuuuu! Le dégrive vevient à paller d'un dogue, une mafoive drès garrée et drès mal lazée, des yeux lenfoncés dans le vivaje, un grâne jauve ofné d'une zigadrice gui bard du zouzil gauve et va au zommet. Et pis un nez, mais un nez! Une gloze tomade! Une séquelle d'une bagave mal zoignée.

par **Syphilis** Dim 27 Nov - 3:05

Syphilis écoutait attentivement les descriptions. Premièrement pour comprendre et deuxièmement pour être sure ne pas louper cet homme si elle le voyait.

C'était décider. Ce salopard avait le nouveau corps qu'elle utiliserait. Il lui suffisait maintenant de le trouver, de l'observer et de trouver un moyen de se débarrasser de lui quand il aura ce corps rabougri.

Syphilis se leva et remerciant aimablement Karl, elle sortit se "promener" ayant pris soin de lui demander où trouver ce fameux Pat Bull. Au moins elle aurait le temps en visitant le village de reposer ses oreilles meurtries par les sons désagréables de cette discussion. Karl devrait surement stopper le café.

par **MJ-Athan'Shetek** Dim 27 Nov - 4:04

Le jour était bien levé maintenant, avec le soleil, et le village commençait à s'animer. 'Jacob' se retrouva dans la grande rue, et la suite allait dépendre de ce qu'"il" chercherait à faire. Néanmoins 'il' pouvait déjà voir qu'"il" créait la stupeur chez la plupart de ceux qui 'le' voyaient. Certaines personnes se signaient à son passage. Peut-être que Syphilis aurait dû écouter plus attentivement ce qu'avait dit le vieux Carl.

par **Syphilis** Dim 27 Nov - 14:16

Prendre son temps est un luxe, et Syphilis ne peut pas se le payer. De toute façon il fallait qu'elle se rende indésirable, qu'elle passe pour 'un fou', une aberration. Ce qui mettra la prochaine âme habitant ce corps dans la pire des situations.
Elle essayait repérer sa cible et voir ses habitudes et ses réactions quotidiennes avant de prendre possession de son corps. Posséder quelqu'un est chose aisée, mais passer pour cette personne est bien plus difficile.

Quand elle aura trouvé et étudié sa victime, le fameux Pat Bull, Syphilis mettra son plan en marche.
(Faire exprès de parler à voix haute disant : Je suis une petite fille prisonnière dans le corps d'un homme mutilé, j'ai besoin d'aide. Parfois elle changera : Je suis un lapin déguisé en humain ! effectuant quelques bons sur place. Ou encore : Je suis Pat Bull, quelqu'un m'a volé mon corps.)

Ce plan machiavélique est pour plus tard. Pour le moment il faut trouver Pat Bull et l'étudier.

par **MJ-Athan'Shetek** Dim 27 Nov - 20:43

Trouver Pat Bull ne serait pas si aisé: d'après les dires du vieux Carl, personne ici ne sait où il peut avoir trouvé logement; donc Syphilis avait deux solutions: soit attendre que lui prenne l'envie de faire du grabuge au village, soit le chercher en dehors des lieux.
Quelle sera l'option favorisée pour réussir?

par **Syphilis** Lun 28 Nov - 13:24

Ok, Pat Bull n'est pas dans les environs, mais peut être qu'en mettant son plan à exécution, elle attirerait cet homme ici. Et c'est pour cela qu'elle commençait à dire quelques fois qu'elle était Pat Bull et que quelqu'un lui avait volé son corps.

Après avoir passé la journée a errer dans les ruelles et à connaitre un peu les lieux, elle retourna chez Karl pour y passe la nuit.

par **MJ-Athan'Shetek** Lun 28 Nov - 20:57

Le village des trois derricks n'était pas si grand et Syphilis en eut vite fait le tour. Beaucoup de maison de plein-pied regroupant des petites familles et deux lieux plus particuliers: la place du puits autour de laquelle s'articulaient un bâtiment un peu plus haut que les maisons et surmonté d'une croix blanche, une construction dont l'enseigne indiquait General Store, et un bâtiment possédant deux étages en plus du rez-de-chaussée; visiblement le centre nerveux de la vie locale. L'autre lieu était de grandes constructions de tôles autour de l'un des derricks, très certainement l'atelier de mécanique du benjamin Munch. Une courte piste de terre battue longeait l'atelier en dehors du village; elle portait d'étranges lignes comme si quelque-chose avait pesé dessus sur sa longueur.
La mise en place de son plan fut un beau petit moment de cacophonie dans la vie locale; les gents commençaient à se rencontrer entre eux, à s'échanger questions et rumeurs mais sans parvenir à trouver une réponse cohérente sur qui était réellement 'Le Manchot'. Aussi, lorsqu'"il" revint chez le vieux croque-morts, celui-ci fut dubitatif à l'idée de l'héberger et lui suggéra plutôt de retourner au 'mouroir'.

par **Syphilis** Lun 28 Nov - 22:23

Syphilis ne savait pas si sa stratégie serait de bon ou de mauvais aloi mais au moins elle avait le mérite d'exister. Elle comprenais les doutes du croque-mort, et se voir éconduite de la sorte n'était pas une si mauvaise chose car si elle parvenait à échanger de corps avec Pat Bull, il subirait le même sort.

Syphilis décida de ce fait de récupérer les provisions qu'elle avait cachés et de retourner dans ce lieu abscons qu'était le mouroir à l'écart du village. Marchant vers son lieu de réclusion, elle se sentait triste. Elle avait beau se dire que la vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. Mais pour elle, la vie était réellement devenue un problème depuis la perte de son corps.

C'est assise devant la porte du mouroir, dans la brise vespérale que Syphilis prit conscience qu'elle était loin d'être immarcescible et qu'il ne lui restait pas tellement de temps, quand elle regarda sa seule main devenir légèrement madré. Elle ne put s’empêcher de dire ces quelques mots : La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents. Moi la vie m'a faite différente. Allant se coucher les yeux humides.

Comment pouvait-elle attirer plus rapidement l'attention de Pat dans les environs. Demain nous le dira peut être. Quoi qu'il en soit elle n'avait pour le moment pas d'autre idée que celle de passer pour un fou en poursuivant son plan.

par **MJ-Athan'Shetek** Mar 29 Nov - 14:39

Syphilis était dans les rues d'une ville; non pas la piste poussiéreuse d'un village du far-west comme celui des trois derricks mais bien une rue du 20ème siècle; bitumée et bordées de charmantes maisons confortables possédant des jardins et avec un quartier d'immeubles au rez-de-chaussée desquels des magasins offraient leurs articles à la vue par de larges vitrines. C'était un soir; la nuit tombait mais il y avait encore beaucoup d'animation dans ces rues; beaucoup d'animation et de joie. plusieurs personnes se pressaient au supermarché pour acheter des dindes. Syphilis vit une petite jeune fille avec ses parents; elle aussi était heureuse. Même s'il était évident que les gents parlaient entre eux, aucun son ne se faisait entendre; un silence de mort...suivi brusquement par des destructions. Des bombes tombaient du ciel, brisant des bâtiments qui avaient survécus à deux siècles de troubles. Des balles étaient tirées par rafales, fauchant des vies par groupes. Des véhicules arrivèrent ensuite dans les rues. Ils étaient pourpres et déversèrent des soldats aux uniformes de même. La jeune fille hurla lorsque ses parents furent écrasés par un gros morceau de mur; puis elle fut entraînée hors de l'enfer par un blessé, un homme qui venait de perdre son bras gauche et une partie de son visage. Ils coururent tout deux mais ne purent aller bien loin avant qu'une nouvelle explosion ne les fauche. La jeune fille se retrouva au sol, le regard de l'homme posé sur elle.
Syphilis se réveilla en hurlant. La nuit était calme, troublée seulement par quelque cri d'animal lointain. La lune éclairait l'intérieur de la petite maison par un morceau manquant du toit. Il fallut quelques longues secondes à la jeune fille pour reconnaître ce bâtiment que les gents du coin appelaient le mouroir; d'autres encore pour comprendre que ces images de bonheur brisé étaient un cauchemar reflétant son passé récent.

par **Syphilis** Mer 30 Nov - 11:08

Ce cauchemar mit Syphilis vraiment mal alaise. Après s'être réveillé en pleurant, elle pleura pendant plus d'une heure. Il ne faut pas oublier que malgré son corps d'homme adulte, elle n'est qu'une petite fille sensible de douze ans.

Quand elle eut repris ses esprits, elle se demanda qui étaient ses soldats arborant des couleurs pourpres et où pouvait se trouver cette ville si bien entretenue avant l'arrivée de l'armée ? Elle devait enquêter sur ça. Mais le plus important était de récupérer un corps plus vivace.

Espérant que Pat Bull voudrait faire taire le vieil homme qui prétendait être lui à qui on avait volé son corps, elle retourna dans le village continuer son plan après avoir manger un bout.

par **Syphilis** Ven 2 Déc - 13:39

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