Elisyum, acte 3: Une naissance dans la douleur.

" Je peux dire avec certitude que les deux hommes qui m'ont attendu et attaquer devant la sortie étaient les vôtres. Vos hommes de mains ne pourrons jamais nous battre."

John fixe Carlo du regard puis il sourit 

"  Je suis pas venu vous voir pour faire les louanges de mon travail mais bien pour vous convaincre de la nécessité de nous soutenir ou de rester neutre dans ce conflit qui oppose mon chef à votre connaissance" 


" Une fois que le First secretary aura pris les pleins pouvoirs dans l'Elysium, vous pensez réellement qu'il aura encore besoin de vous ? Je le connais très bien et mon père la connu.  Et je peux vous dire qu'il est un expert en ce qui concerne la trahison..."

" Un verre de whisky ne fera jamais du mal " 


John était sûr que cette discussion allait être décontractée, sans pression, ni enjeu. Si il voulait le séduire  il devait lui faire une proposition qu'il ne pouvait refuser. 


" Je sais que vous êtes un homme d'affaires Carlo et la guerre n'a jamais fait du bien aux affaires des hommes comme vous. On vous paie pour que vous arrêtez de nous attaquer et si vous acceptez je règle le montant avec mon chef avant de négocier avec vous. Rendez-vous dans une semaine dans le Red lobster.

Accéder au rapport d'autopsie fut facile. John put le lire de bout en bout et bien que la conclusion (crise cardiaque due au surmenage) semblait prouvée, il trouva une annotation manuscrite dans la marge d'une des feuilles: "La rupture présente un aspect sombre et dur, anormalement nécrosée pour une simple crise naturelle. Je n'ai pas le pouvoir de faire apparaître ce fait officiellement. Mais je pense que l'usage d'un poison peut expliquer ce fait*"
En relisant le texte et en regardant chaque page, John trouva que l'astérisque renvoyait au dos de la toute dernière feuille: un numéro de téléphone.

Il fallut d'abord trouver le centre des Saules ce qui ne fut pas si facile parce que personne ne semblait le connaître. Mais John finit quand même par le dénicher. A l'écart de toute agglomération ou village, il n'était pas répertorié dans toutes les cartes. En y arrivant, John put voir d'abord les hauts murs d'enceinte surmontés de barbelés. Puis le panneau surplombant le portail:
Les Saules. Etablissement médical pour malades chroniques.
Mais le plus étrange dans cette entrée, c'était les deux policiers militaires armés de mitraillettes qui en gardaient l'issue.

John restait sur ses gardes et choisissait ses mots avec parcimonie. Il lui donna autant d'informations que nécessaire n'y plus ny moins.

Nous sommes venus visiter notre ancienne ami qui ce trouve dans la chambre 712. Ça fait longtemps qu'on la pas vue et on viens de très loins ça serait dommage d'avoirfait tout ce trajets pour rien. Est-ce possible de le voir aujourd'hui ?

Pouvons nous toujours le voir, ça lui ferait peut-être du bien même si il est dans le coma.

Lorsqu'ils iront le voire, John fera attention au trajets qu'ils prendront, le nombre de caméras, de garde, de port de sécurité et de sortie afin d'être préparé pour une éventuelle mission d'exfiltration.

Tout cette établissement semblait bien louche pour John, les militaires à l'entrée, la structure du bâtiment et le patient dans le coma...

" Merci docteur de nous avoir laissé voir notre ami "

Il allait revenir pour libérer l'homme qui pourra leur fournir les informations nécessaires afin de connaître la vérité. Une fois sorti de l'établissement, John préparait ses marines afin de lancer une opération d'exfiltration. Ils n'auront aucune problème de fournir les armes mais de parvenir à rentrer était une autre affaire. C'est pour cette raison que John contactait Frantz afin de l'informer de tout.

Pendant que John téléphonait à Frantz, sur le chemin du retour, un camion militaire siglé de la police vint leur intimer l'ordre de s'arrêter. Un officier vint leur parler à la fenêtre:
Lieutenant-colonel Dalton; suivez-nous sans résistance et sans discussion. Et remettez-nous immédiatement vos armes. Considérez cela comme une interpellation judiciaire.
Le ton de l'homme était cassant, limite agressif. John sentit que cela ne servirait à rien de tenter de discuter: la police militaire avait toute autorité sur n'importe quelle autre unité, même les marines se devaient d'obéir à de telles injonctions, alors données en plus par un officier supérieur...
Suivant donc le camion, la voiture de John et de ses deux compagnons fut conduite jusqu'à la base de la police militaire. Là chacun fut séparé des autres. Sous la conduite d'un sergent et l'escorte de trois soldats, John fut emmené vers l'infirmerie.
Question de sécurité.Expliqua le sergent. On va vous enlever votre prothèse le temps de votre présence en ces lieux.