La base K1NTU0PS

Quelque peu angoissée, Nausicaä eu le réflexe de délier ses mains.
Le noeud était bien serré. Elle commençait à regretter le choix stratégique prit par le groupe.

Skipper porta toute son attention sur son ouïe, et entendit les soldats sortir de la base bien avant qu'on ne puisse le voir. Elle pu même capter quelques info crépitants des écouteurs qu'ils avaient sous leurs casques. Elle pu percevoir "c'est peut être lui" "embarquer les molo" "pour les chasseurs de primes vous me les envoyer au colonel" ... C'était tout.

Après quelques minutes nos héros virent arriver une douzaine de soldats en arme qui les menaçaient de fusils d'assauts. Le groupe complet semblait visé, autant les chasseurs de tête que leur gibier. Tout ce petit monde fut rapatrié vers la base en silence.

Seul un sergent s'adressant à Roberto lui dit d'une voix neutre :

-Suivé noussan zistoir, onvav ou payé.

L'entrée de la base était masquée par une sorte de fausse pierre qui donnait bien le change, derrière laquelle s'ouvrit une épaisse porte blindée, de toute évidence il aurait été difficile d'entrer autrement.

Une fois dans le hall, une lumière vive aveugla tout le monde, il y avait une autre douzaine de soldats armés, ce qui en faisait 24, chacun armé et menaçant.

Le sergent passa un ordre au micro, Skipper entendit la conversation :

-Mon Kolonel, il son la.

-Demandez leur combien ils en veulent

Le sergent s'adressa alors à Roberto :

-Vous zen voulé combi1 de vos prizonié ?

Roberto remarqua une large porte au fond, d'où pouvait sortir un camion et des troupes d'hommes. Il y avait une porte sur le coté et une trappe au plafond d'environs un mètre carré. Mais c'était à quatre mètre de haut !

Jane se mit à coté de Roberto comme pour signifier qu'elle existait, puis acquiesça à sa demande.

On entendit par les écouteurs :

-Kolonel, y veul vouvoar

-Put1n, kes ki nou fon chié, di leur con leur file des armes et de la bière et ki dégaje

Le type regarda Roberto et dis :

-Le kolonel di ke vous fète chié, on va vous chercé des arme et ce sera bon.

L'ordre fut donné et deux hommes sur les 24 sortir, surement pour aller chercher des armes.

Le silence était pesant. Nos héros étaient mis en joue par une vingtaine de kaki et le sergent attendait droit comme un i et silencieux comme une tombe.

Pour donner le change Jane donna un coup de pied faussement violent dans les cotes de Skipper et lui gueula de se lever. Puis prenant un ton martial elle s'adressa au sergent :

-Nous on veut pas des armes de ploucs, on veut des grenades lacrymo et des masques à gaz, six masques minimum, et des lunettes infra rouges.

C'était sec et précis, le sergent écarquilla les yeux, visiblement surpris qu'une femme puisse parler comme ça, puis remballant ses réflexions sexistes fit la demande au micro.

Un "yes" arriva du colonel, et le silence retomba. le sergent se contenta de faire un signe à Jane genre "ça arrive".

Piêmni tenta de ressentir les états émotionnels de skipper et Nausicaä, à par de la peur il ne trouva rien. Il trouva Jane bien assurée dans son rôle et se demanda si elle n'allait pas les planter là, tout simplement ... Quand à Roberto il ne dégageait strictement rien de rien ...

Sur la route qui les menait à la base des Kakis, Nausicaä avait fini par desserrer les liens qui la tenaient prisonnière.
Elle compris rapidement le plan de Jane et se tenait prête à l'action.